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Je voulais témoigner.
Depuis mon adolescence je suis boulimique mais je me suis aperçu que depuis deux ans que c’était une maladie avant je croyais que j’étais folle de ne pouvoir me maitriser devant la nourriture.
Mes crises se faisaient toujours en cachette
J’avais honte de me goinfrer autant et je me disais que c’était un manque de volonté de ma part. Après mes crises l’envie était de me suicider mais je n’ai jamais eu le courage de passer à l’acte.
Depuis vingt ans je vis avec mon ami
Il n’a jamais compris comme moi que c’était une maladie c’est toujours a surveillé ce que je mange parce que mon corps a une surcharge pondérale. Beaucoup de gâchis, de disputes au sein de notre couple en ne comprenant pas ce qui m’arrivait.
Pourquoi je suis comme cela ?
Pourquoi depuis vingt cinq ans je grossis, je maigris ?
Mon poids était une obsession. Dès que j’avais une crise je me punissais en jeunant.
Depuis quatre ans je suis une thérapie, beaucoup de choses se sont réglé mais ce problème a surgi à moi il ya deux ans.
J’ai commençé à creuser pour savoir. Je sais, c’est une étape de ma thérapie et depuis vingt ans mon activité professionnelle que je n’ai pas choisi pour manger.
J’était cuisinière.
Aujourd’hui je suis en arrêt maladie
Je ne peux plus supporter mon travail, je le hais, moi qui était toujours consciencieuse. Je me culpabilisais quand je m’arretais et surtout jamais pour dépression moi qui cachais tout avant mon mal être.
Voila je suis arrêtée pour dépression. En ce moment je pense beaucoup à la mort comme depuis l’age de quinze ans.
Mon arrêt me culpabilise et en même temps, je ne peux pas retourner dans ce travail.
L’idéal pour moi serait, si finançièrement je pouvais, de prendre une année sabbatique mais je ne peux pas, ce n’est pas confortable.
L’arrêt ça m’angoisse, je voudrais être libre.
J’espère que ce dur passage est la continuité de ma thérapie, que c’est une étape obligée de ma thérapie pour que je puisse avancer dans ma guérison.
Je suis certaine depuis vingt ans que j’étais dans l’ignorance de ma maladie et ma guérison se fera certainement sur plusieurs années. Tous ces mécanismes de mon mental qui étaient dans l’angoisse pendant des années ne peuvent pas s’envoler par magie.
Je pense que maintenant j’ai autant de chemin à faire pour devenir moi même : la vraie.
Mon médecin me disait : cela ne fait pas vingt ans que vous êtes en dépression parce que je lui disais que ce n’était pas récent. Il me disait que ce n’était pas possible mais je sais si j’ai craqué et que j’ai été forte à faire un travail qui ne me plaisait pas, c’est parce que la nouriture me servait à tenir pour travailler et quand cette drogue de nourriture ne me faisait plus d’effet, je préférais mourir que d’aller a ce travail.
Excusez moi d’avoir été aussi longue mais aujourd’hui en me levant et hier soir en me couchant je priais qu’on vienne me chercher car je sais je crois que ma vraie maison est au ciel.